Ville de Clichy
 
Questions / réponses : les double sens cyclables à Clichy

Questions / réponses : les double sens cyclables à Clichy

Pour favoriser la mobilité dès le déconfinement et dans le prolongement des études engagées depuis un an par la Mairie, un plan vélo a été mis en place à Clichy. Certains d'entre vous s'interrogent sur l'utilisation des doubles-sens cyclables. Questions / réponses.

1. Principes généraux


Qu'est-ce qu'un double-sens cyclable ?

C'est la matérialisation du droit des cyclistes de circuler dans les deux sens dans des voies qui sont à sens unique pour les véhicules motorisés.


Pourquoi maintenant ?

Depuis le 1er janvier 2008, toutes les voies communales de Clichy sont limitées à 30km/h ou moins. La Loi d'Orientation des Mobilités votée par le parlement en décembre 2019 rend obligatoire à compter du 1er janvier 2020 le marquage de tous les double-sens cyclables dans les voies à sens unique limitées à 30km/h ou moins. De plus, avec le déconfinement en cours nous souhaitons multiplier les mesures qui permettent de rendre plus visible les cyclistes et donc de diminuer les risques d'accidents.

2. Signalisation

Pourquoi marquer systématiquement les rues à sens unique ?

	double sens cyclablesLe marquage au sol n'est pas obligatoire, mais c'est ce qui rend le plus visible les cyclistes. Les automobilistes sont avertis par les logos à l'entrée des voies à sens unique de la possibilité de rencontrer des cyclistes venant en contre-sens.


Un double-sens cyclable se réduit-il donc à de la peinture ?

Non, bien sûr. La bavette « sauf cyclistes » sous les sens-interdits et les panneaux interdits de tourner à droite ou à gauche sont obligatoires. Il est également vivement recommandé d'installer des panneaux de pré-signalisation indiquant les voies affectées à chaque sens de circulation sur la chaussée en entrée de voie à sens unique pour les voitures et aux croisements avec une voie en double-sens cyclables (panneaux bleus sur le schéma).

Quand poserez-vous les panneaux réglementaires ?

Nous posons ces panneaux un à un, après une visite terrain de chaque intersection pour étudier où et comment les installer. Cela prend du temps mais nous prévoyons de poser les premiers panneaux la semaine du 25 mai 2020. En tout, ce sont plus d'une centaine de panneaux pour lesquels nous avons passé commande aux fournisseurs.


Devons-nous nous attendre à une forêt de nouveaux panneaux ?

Non, le but n'est pas de polluer le paysage urbain en multipliant les panneaux. Nous souhaitons, autant que possible, utiliser des supports déjà existants et simplifier les informations données aux usagers de la route. Si nous n'avons pas de support déjà existant pour poser un panneau de pré-signalisation et si l'intersection ne présente pas de risque majeur, nous préférons ne pas installer les panneaux facultatifs (bleus). Si nous devons poser un nouveau support pour ajouter une bavette « sauf vélo » sous un sens-interdit manquant, nous choisissons alors un emplacement visible pour les automobilistes mais qui ne gêne pas la circulation des piétons et surtout celle des personnes à mobilité réduite.

Voir l'image en grand

 

3. Largeur des rues

Comment le double-sens cyclable peut-il être sécurisant dans les rues étroites ?

Selon les associations de cyclistes, « la largeur de chaussée est un élément crucial pour le ressenti à vélo. Pour autant, une chaussée étroite ne doit pas servir de prétexte à un renoncement au double-sens cyclable. Toutes les rues, quelle que soit la largeur de la chaussée, doivent être à double-sens cyclable. » (Guide des aménagements cyclables de l'association Paris en Selle, juillet 2019). Cela signifie que toute voie à sens unique peut être aménagée en double-sens cyclable, même les plus étroites. La première cause d'accident dans les double-sens cyclables est l'emportiérage et les collisions aux intersections car ces dernières sont souvent dénuées d'aménagement. Les collisions frontales sont très redoutées par les usagers de la route mais les statistiques montrent bien que ce type d'accident n'a dans les faits pas lieu.

Comment réagissent les usagers, cyclistes et automobilistes, en cas de croisement ?

Nous sommes tous habitués à ralentir en nous croisant, si tant est que notre visibilité n'est pas obstruée et notre réactivité non entravée. La présence de cyclistes roulant en sens-inverse à la circulation n'est donc pas accidentogène car les voitures ralentissent en voyant les vélos qui arrivent en face et vice-versa. À Clichy, les double-sens cyclables sont aménagés dans des voies limitées à 30 km/h donc les conducteurs roulent assez lentement pour avoir le temps de ralentir. De plus, le marquage est là pour rappeler aux automobilistes la possibilité de croiser des cyclistes. En bref, si un cycliste arrive face à une voiture, les deux ralentissent, puis l'un laisse passer l'autre en se déportant sur sa droite.


Pourquoi ne pas systématiquement marquer la ligne séparatrice ?

Double sens cyclableVoir l'image en grand
Double sens cyclable rue P. Bérégovoy
Tracer une bande pour délimiter l'espace du contre-sens cyclable n'est pertinent que lorsque la chaussée est assez large. Or, notre voirie ne nous offre ce cas de figure que très rarement. Pour les associations, une bande cyclable délimitée devrait faire au moins 1,80 m (marquage de la bande non compris). Dans la pratique, l'espace de voirie n'est pas toujours suffisant mais descendre sous les 1,60 m enlève toute utilité à la bande. Il faut étudier les voies au cas par cas pour voir quel aménagement sécurisant est envisageable. Lorsqu'il y a du stationnement du côté du contre-sens cyclable (côté gauche des conducteurs automobiles), il faut compter un espace tampon d'au minimum 50 cm de large (70 cm souhaitables), la largeur de la bande cyclable en contre sens puis la chaussée qui doit faire 3 m de large environ. C'est pourquoi cet aménagement concerne des voies dotées d'une chaussée d'au moins 5,50 m.

 


Pourquoi ne pas systématiquement poser les logos sur le côté de la chaussée ?


Dans les rues les plus étroites, nous avons fait le choix d'apposer le marquage des double-sens cyclables au centre de la chaussée afin de légitimer la présence des vélos à contre-sens. Cette mesure est également préférable pour la sécurité des cyclistes car cela les encourage à ne pas serrer leur droite en dehors des croisements avec des véhicules. Le serrage à droite des vélos, contraint ou volontaire, est la première cause d'accidents en double-sens cyclable. Si tant est qu'il y a du stationnement sur la droite, le risque d'emportiérage est plus élevé pour des cyclistes roulant sur le côté. Et nul n'est à l'abri d'un dérapage sur un caniveau. Enfin, poser les logos dans l'axe central de la voie permet de faire durer le marquage plus longtemps puisque les véhicules ne roulent pas dessus.

Haut de page