« Poésie orale, urbaine, déclamée dans un lieu public, sur un rythme scandé ». C’est ainsi que les dictionnaires définissent le slam (du verbe “to slam”, claquer en anglais), que le succès du slameur Grand Corps Malade a contribué à faire connaître au plus grand nombre en France. Apparu aux États-Unis dans les années 1980, le slam est un instant de liberté d'expression, qui permet, sans musique, ni costume ou accessoire, au slameur de prendre la parole pour dire un texte de sa création.
Ce moyen d’expression, l’association C’est Slam le partage auprès des Clichois depuis 2004. Aujourd’hui, ils sont 21 membres à se retrouver régulièrement pour partager leurs textes, les améliorer, chercher de nouveaux sons, de nouvelles proses, et se les déclamer. « On travaille par exemple les figures de style », explique sa présidente, Dominique alias DoRéMi, accompagnée de son compagnon et trésorier Jésus, qui ne s’est pas encore choisi de pseudo (« J’ai déjà un prénom très parlant, sourit-il »). « On travaille des acrostiches, on cherche des allitérations, des assonances… Le but, c’est d’enrichir nos textes et de les valoriser. »
Par le slam, le vocabulaire s'étoffe, mais pas que. « Devoir dire ses textes devant un public, c’est un formidable exercice pour la confiance en soi. Avant d'en devenir la présidente, j’ai été membre de l’association. À l’époque, j’écrivais beaucoup la nuit, et j’avais pour habitude d'accrocher des petits textes un peu partout dans ma cuisine. Le slam m’a permis de gagner en répartie, dans ma vie de tous les jours. Désormais, je sais mieux exprimer ce que je ressens, j’ai gagné en pouvoir de conviction. Je ne me sens plus démunie. Savoir trouver les mots et savoir les dire, c’est une force. Et c’est très utile par exemple dans mon métier », explique Dominique, qui est cadre de santé.
Pour Jésus, fervent pratiquant des jeux de mots, c’est sa famille, qui comprend beaucoup d'artistes, qui lui transmet le goût de l’art. Et le slam est venu très naturellement pour cet ancien publicitaire, aujourd’hui écrivain public.
Au-delà du plaisir de l’écriture et de la lecture, c’est aussi celui de se retrouver et de partager qui unit les adhérents. « Le plus jeune a 10 ans. Chacun vient avec sa sensibilité, et nous échangeons beaucoup. Le slam est ouvert à tous, de 7 à 77 ans, et même aux personnes porteuses de handicap. Une de nos adhérentes écrit en braille. On travaille aussi le corps, la posture. Une sophrologue nous y aide », poursuit Dominique.
Les ateliers C’est Slam ont lieu deux fois par mois et « il n’y a pas d’obligation de présence », précise Jésus. « Ce sont des espaces pour échanger, travailler, s’exprimer, et chaque participant peut choisir d’animer l’atelier qu’il veut. » L’association a également pour projet de créer des ateliers de slam dans les lycées. Et quand la situation le permettra, elle reprendra ses scènes ouvertes.
Renseignements : |
La valse des mokas commence par la valse à Vienne en 1615 et c’est une veine de découvrir ces cafés à ce jour en berne
On va se donner la peine d’attendre de se retrouver dans une vie plus sereine
Quelles belles découvertes de ces cafés qui conviennent et retiennent toute notre attention
C’est avec k’hawah au xv siècle découvert par les pèlerins musulmans qu’on déguste un café revigorant, énergisant et stimulant
Nous pensons beaucoup dans ce dilemme aux Cafés de Clichy, nos chers diadèmes
Au Jardin de la Garenne, fleurisse des reines fleurs
A Place des Fêtes, c’est la sirène des fêtes qui sont siennes
Au Hashtag, on tague les mots avec les musiciennes
Au café de l’église, les prières adviennent dans une maison épicurienne
Et tant bien d’autres…
Au Grand Sancerre, un vin de sancerre détend l’atmosphère et nous rend sincère
Au bar de la Belle époque, c’est la bonne époque
Aux Vendanges, on vidange la cuve des anges des vendanges
Au passant par Paris, on y trouve le tabac de la mairie, on y joue beaucoup et c’est le tabac des françaises des jeux
A l’Escargot, c’est on y go go
Et tant bien d’autres…
Au Kamu, inattendu Kamu et fort attendu et entendu
Au café de la chance Milly, c’est la rue de la chance
A la Grange, on y trouve les tables de l’amitié
Et bien tant d’autres…
Nous restons blêmes, nous attendons avec bonheur de boire en bohème avec nos poèmes
Dominique DURAND (Surnom de Slam : dorémi)
Ce virus n’est pas bête, il a tiré en premier sur notre patrimoine le plus prestigieux et qui concerne tous les français : LA BOUFFE ! la grande et la petite. Nous connaissons quelques restaurateurs à Clichy et nous essayons de les aider du mieux que nous pouvons en leur commandant des plats à emporter mais ce n’est sûrement pas assez. J’ai vu aux infos régionales un reportage sur le lycée hôtelier Auffray de Clichy où les élèves s’activent tous les jours pour ne pas perdre la main en proposant des repas complets pour un prix raisonnable.
Certains autres s’adaptent en revisitant leur carte, comme un de mes amis, chef étoilé, qui se démène pour garder sa brigade, et ça marche assez bien. Qui sait, peut-être cela va-t-il générer de nouveaux talents ou nous faire découvrir de nouveaux produits Made in France ?
Un tel savoir-faire qui, depuis Auguste Escoffier, a fait la renommée de la cuisine française dans le monde entier, ne saurait disparaître, anéanti par un malencontreux virus ! Faisons confiance à tous nos chefs pour relever ce défi !
Léa (plume d’oie)
Vous nous manquez restaurateurs, serveurs
Vous qui nous faites rêver en partageant
Votre bonheur de par vos arts culinaires, de par vos splendeurs
Vous faites revivre nos papilles gustatives sans efforts
Vivement que vous reveniez tellement vous nous manquer ! MIAM MIAM
Jesus COLLADO ANTON
Riches ou pauvres viennent se restaurer
Et bien sûr partager leurs instants de liberté
Saluons les tous, serveurs, employés, patrons ou bien passants
Tous soudés de par leurs professions de maintenant ou d ‘antan
Aux petits commerces qu’ils viennent compléter
Uniques ou complexes en leurs genres inimitables
Rassasiés nous en ressortons requinquer
A tous moments, ils sont là pour nous faire exister
Très bien servis, nous apprécions de nous mettre à table
Et même il nous faut l’avouer, vous nous manquez
Une fois cette pandémie passée avec joie nous nous retrouverons
Riches ou pauvres reviendrons nous restaurer
Si tout redevenait comme avant, vivement ne plus rester confiner et quitter enfin la maison
Pour retrouver, notre vie d’avant écouter les concerts et faire revivre les traditions
De notre ville, de nos villes et que nous soyons fiers au-delà de nos convictions
De pouvoir refaire revivre notre belle gastronomie française reconnue comme telle au sein de notre nation
A très bientôt !
Jesus Collado Anton