Ils réalisent des visières de protection avec leur imprimante 3D

Clichy actus : Pourquoi avoir rejoint le réseau Visière solidaire ?

Arnaud Padallé : Le réseau Visière Solidaire a été créé par des citoyens afin de coordonner ceux qui pouvaient réaliser des visières de protection. Je suis directeur artistique d’une société de production. Je suis en chômage partiel et voulais me rendre utile.

Gilles Lanchantin : Je suis administrateur général d'un théâtre parisien. Je suis en chômage partiel. Le réseau national Visière Solidaire a déjà fourni 500 000 équipements. J'ai réalisé ces visières avec ma fille Marine, 17 ans. Je suis vraiment content de le faire.

C-a. : Cela demande beaucoup de travail et de moyens matériels...

G. L. : Une visière met 30 à 40 minutes à être produite. Cela demande du temps. J'ai interpellé Monsieur le Maire sur Twitter pour lui demander de nous aider et de nous fournir du matériel. Nous faisons tout cela bénévolement. Avec une bobine de filaments, on fabrique environ 100 armatures. La Ville nous a acheté 10 bobines ainsi que 500 feuilles de plexiglas. Cela s'est fait très vite.

C-a. : A qui avez-vous fourni ces visières ?

A.P. et G.L. : Nous avons commencé par les médecins que l'on connaissait, les pharmaciens. Nous avons fourni un collectif d'infirmiers sur les allées Gambetta, le Centre de santé Chagall Goüin. Le Secours Populaire et la Croix-Rouge de Clichy qui nous ont sollicités. Nous avons fabriqué environ 200 visières, gratuitement. Nous voulons juste rendre service. Nous avons découvert par le biais de ce groupe que nous étions voisins !

Et aussi pour le centre de santé !

Le Centre de santé Chagall Goüin a bénéficié de 30 visières apportées par Gilles Lanchantin. 30 autres visières ont aussi été déposées par un serrurier de Courbevoie, Loïc Le Gall, qui, confiné, a troqué son matériel pour des imprimantes 3D.

Pendant le confinement, le Centre de santé n'a pas cessé de fonctionner. Si certaines spécialités ont été arrêtées, les consultations de médecine générale ont été assurées sur place et en téléconsultation (en vidéo).