Dès le début des années 1950, les anciens déportés et les familles de disparus exprimaient le souhait de voir inscrire dans le calendrier une date réservée au souvenir de la déportation. La loi du 14 avril 1954 fait de ce dernier dimanche d'avril la Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation.
Cette journée occupe une place toute particulière dans les cérémonies du souvenir : elle nous rappelle la terrible découverte faite par les soldats alliés entre l'été 1944 et le printemps 1945 lors de la libération des camps de concentration et d’extermination nazis. Le monde découvre en effet avec horreur l'ampleur et la cruauté de ce qu'il s'y était passé.
Compte tenu de la situation exceptionnelle liée à l’état d’urgence sanitaire et aux mesures de confinement, la cérémonie commémorative ne peut se dérouler. Ce jour reste malgré tout un jour de recueillement et de mémoire, pour rendre hommage à tous ceux, femmes, hommes et enfants, envoyés par milliers dans ces camps pendant la Seconde Guerre mondiale, que ce soit du fait de leur religion, origine ou encore de leurs engagements politiques ou syndicaux.