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Petite ou grande faim, Clichy implique les enfants dans la lutte contre le gaspillage alimentaire

Education - Publié le 13 décembre 2023
Après un an d’expérimentation dans les écoles pilotes Victor Hugo A et B et Senghor, le dispositif « Petite faim, grande faim », qui vise à lutter contre le gaspillage alimentaire, se précise avant d’être généralisé à l’ensemble des écoles clichoises.

Le dispositif « Petite faim, grande faim »

« Petite faim, grande faim » mis en place à la rentrée 2022 dans trois établissements tests, sera élargi à l’ensemble des établissements scolaires élémentaires en janvier 2024. Ce dispositif répond à plusieurs objectifs :

  • se mettre en accord avec la loi EGAlim pour réduire le gaspillage alimentaire et sensibiliser les enfants au gaspillage ;

  • apprendre aux enfants à écouter leur faim ;

  • leur faire comprendre les bases de l’équilibre alimentaire.

En effet, pour éviter le gâchis de nourriture, les enfants sont invités à se prononcer sur la quantité de nourriture qu’ils souhaitent manger selon leur envie et leur appétit. Petite portion pour un petit appétit, grande portion pour un grand appétit.

Comment est mis en place le dispositif dans les cantines ?

À l’entrée du self, les enfants découvrent le menu du jour. Ce midi par exemple, betteraves en entrée, haricots blancs à la tomate avec chipolatas de volaille ou saucisse de Toulouse, fromage, pain puis clémentines en dessert.

Devant le tableau Charly et Clément font le point : « Moi, je n’aime pas trop les betteraves donc petite faim mais le plat ça va, donc grande faim ! » Idem pour Naëlya. Les enfants ont le choix entre deux portions d’entrée, une petite ou une grande puis ils choisissent une carte grande faim ou petite faim qu’ils mettent sur leur plateau afin que les agents de restauration leur servent le plat idoine.

Pour Anouk, Olivia et Maël qui n’ont pas très faim aujourd’hui ce sera petite portion pour tout. Ils ont raison, en témoignent les assiettes vides du garçon. Léonard quant à lui, n’aime pas trop les betteraves : « mais j’ai pris grande faim parce que j’ai vraiment faim ! » Pour Alexis aussi ce sera une grande faim « Parce que j’aime tout le menu d’aujourd’hui !» se réjouit-il. Et si l’appétit vient en mangeant à un enfant, pas de souci, il pourra retourner se faire servir et passer à la version « grande faim ».

Le tri alimentaire pour mesurer les bonnes quantités

À la fin du repas, direction les tables de tri, pour jeter les restes alimentaires d’un côté et les emballages jetables d’un autre.

Chaque jour, les sacs de déchets alimentaires sont pesés, ce à quoi les agents ajoutent le poids de ce qui n’a pas été servi aux enfants et aux adultes. Ces chiffres permettent de mesurer les évolutions de quantité et les résultats de ces bonnes pratiques.

À la sortie, une fois leur plateau vidé, les enfants doivent donner leur avis sur un des éléments du repas : aujourd’hui il s’agit des haricots blancs à la tomate. Pour ce faire, ils déposent leur carte petite faim/grande faim dans l’une des trois boites à disposition : j’ai aimé, j’ai moyennement aimé ou je n’ai pas aimé. Les volontaires peuvent également remplir le livre d’or pour argumenter leur avis. Ces données sont croisées et mises en relation avec le poids des déchets alimentaires de façon à, éventuellement, repenser les repas et en discuter lors des commissions de menus.

Et si vous vous demandez ce que deviennent les déchets alimentaires, sachez qu’ils sont récupérés par un prestataire pour être transformés en biogaz ou en fertilisant !

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