Dans le cadre de la création de sa trame verte, la Ville a décidé de transformer les 370 m² du square Willy Brandt en micro-forêt. « La trame verte, c’est un corridor écologique d’espaces naturels interconnectés offrant des conditions favorables à la biodiversité en permettant le déplacement des espèces », explique-t-on à la direction de l’Espace public.
Cette micro-forêt permettra également de favoriser la biodiversité en servant de refuge à de nombreuses espèces. En effet, selon une étude néerlandaise publiée en 2018, ce type de plantation dense permettrait d’accueillir jusqu’à 18 fois plus d’espèces qu’une plantation classique. Les arbres permettront d’améliorer la qualité de l’air en produisant de l’oxygène et en fixant un grand nombre de polluants et de gaz à effet de serre.
Par ailleurs, ils ont un réel effet climatiseur : de manière passive grâce à l’ombre procurée par le houppier ou de manière active grâce à l’évapotranspiration. Les arbres jouent un rôle important dans la lutte contre les îlots de chaleur urbains.
Pour Danielle Rippert, adjointe au Maire aux Espaces verts et à l’environnement, « la création d’îlots de fraîcheur est particulièrement importante dans les zones urbaines denses où les surfaces imperméables, comme le béton et l’asphalte, absorbent et retiennent la chaleur, créant des microclimats étouffants. »
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Le concept de micro-forêt est inspiré des travaux du botaniste Akira Miyawaki. Cette méthode a fait ses preuves au Japon dès les années 80, et consiste à planter un grand nombre d’essences locales de façon ultra-dense – près de trois arbres au m². Tous ne survivront pas mais la densité de la plantation provoque une compétition naturelle qui permet un développement très rapide. Les résultats sont visibles en seulement trois ans. En se développant en interaction les uns avec les autres, les arbres créent un écosystème résilient, autonome et plus résistant aux aléas climatiques.
Durant les trois premières années les micro-forêts nécessitent l’intervention humaine afin d’arroser et de retirer les herbes qui pourraient empêcher le développement des jeunes plants. Ensuite l’entretien devient limité car la forêt s’auto-entretient grâce aux synergies entre les espèces.