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L'usine du SIAAP en pleine transformation

Travaux /Voirie - Publié le 18 juin 2025
En travaux depuis 2022, l’usine de prétraitement clichoise du Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération (SIAAP) se modernise, afin d’être plus écologique, plus efficace et plus agréable pour ses riverains.

Construite en 1869, sous Napoléon III, l’usine de prétraitement des eaux usées du SIAAP à Clichy est un maillon crucial du circuit de dépollution des eaux usées d’Île-de-France. Reconstruite et agrandie au fil des décennies, elle traite aujourd’hui plus de 1 000 000 de m3 d’eau par jour en provenance de Paris, Clichy, Levallois, Neuilly et Saint-Ouen. Son rôle de prétraitement consiste à débarrasser l’eau des gros déchets et des sédiments, avant de passer le relai aux stations d’épuration du SIAAP.

Malgré cela, l’usine avait besoin d’une refonte de grande ampleur, et des travaux massifs y sont en cours depuis 2022, à hauteur de 341 millions d’euros. « Cette modernisation répond à plusieurs enjeux », précise Mikel Lafitte, conducteur des opérations. « Nous allons doubler la capacité de prétraitement avec de nouveaux équipements, moderniser ceux qui existent déjà, réduire l’impact sur l’environnement, assurer plus de sécurité pour les agents, le tout en réaménageant le site pour mieux l’intégrer dans ce cadre urbain très dense. »

Un environnement apaisé pour tous

Bonne nouvelle pour les riverains : à terme, les travaux réduiront fortement les nuisances olfactives à proximité de l’usine. Les bassins en plein air seront couverts, et l’air vicié de toute l’usine sera capté et acheminé par de larges tuyaux souterrains — 3 mètres de diamètre ! — vers une nouvelle unité de désodorisation. Dans ce but, 9 tours de lavage ont été acheminées par la Seine et installées sur le site le mois dernier. L’air vicié y sera « nettoyé » par l’injection de réactifs qui neutralisent les gaz odorants. Cette unité de désodorisation sera mise en service en 2027.

Les travaux progressent bien par ailleurs. L’une des premières étapes du chantier a été la création d’un immense bassin de stockage souterrain de 70 000 m3, qui absorbera l’afflux d’eau en cas de forte pluie avant son prétraitement progressif, limitant les déversements sans traitement dans la Seine. Il sera également mis en service en 2027, le temps d’être raccordé et testé.

Le chantier apportera aussi à l’usine une seconde unité de prétraitement complète (avec dégrillage, dessablage et traitement des sables), une installation permettant la récupération de chaleur pour un usage dans le réseau de chauffage urbain, et des toits végétalisés pour le plaisir visuel et environnemental des voisins.

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