C'est à Clichy, sa ville de résidence, que Noa Daif a grandi, étudié… et découvert sa passion. À seulement 8 ans, après un passage par le judo, il fait ses premières passes sur un terrain de futsal. « J’avais essayé le foot à 11 mais je n’ai pas accroché. Le futsal, ça m’a directement pris », raconte-t-il. Ce sport rapide, technique, où l’on touche plus souvent le ballon, l’a immédiatement séduit.
C’est presque par hasard que tout a commencé. « On partait au judo et on a croisé Paulo César, l’ancien directeur sportif du club de Clichy, aujourd’hui entraîneur principal de l’équipe féminine du PSG », se souvient Adil, le père de Noa. « Je voulais qu’il fasse un sport collectif, il avait essayé le basket. Paulo César, connu dans le milieu du football, m’a convaincu. Il parlait de respect, de valeurs…Alors j’ai dit : je te fais confiance. » Depuis, Noa n’a jamais quitté le club de Clichy mais son talent a rapidement été repéré par son coach qui l’a inscrit à de nombreuses détections. « Ce sont des regroupements de joueurs de plusieurs départements ou régions. On procède par élimination et on ne prend que les meilleurs à chaque tour. » C’est ainsi qu’après plus de six mois de détections intensives, Noa a été sélectionné pour intégrer le Pôle France Futsal à Lyon. « J’ai appris la nouvelle début juin après un stage de trois jours là-bas. J’étais trop content ! ». Son père ajoute, ému : « Ils nous ont appelés pour dire que Noa avait marqué les esprits ! Et quand on a visité les locaux, ils nous ont dit qu’il avait le potentiel pour aller très loin. »
Cette rentrée se fera donc à Lyon pour Noa, dans un cadre scolaire et sportif ultra exigeant : deux entraînements par jour, matchs hebdomadaires, encadrement strict avec nutritionniste, psychologue, préparateur mental, en parallèle d’un niveau scolaire élevé. Pas question donc de se reposer sur ses lauriers…
Mais Noa est prêt, conscient de l’incroyable chance qui est la sienne. « Mon point fort, c’est le mental. Le judo que j’ai pratiqué durant 11 ans m’a forgé. Même si ça se joue dans les pieds, le mental fait la différence. » Pas inquiet à l’idée de quitter Clichy, il sait qu’il se fera à Lyon de nouveaux amis et se concentre sur ses objectifs. La coupe du monde est dans deux ans, il espère bien pouvoir être dans l’équipe de France !
Pour son père, la fierté est immense : « C’était son rêve depuis tout petit. Il est arrivé là par sa discipline et son travail. Il sait la chance qu’il a, et ne la doit qu’à lui-même ! »