Prévention dans les écoles, un engagement municipal !

Un service pour être au plus près des scolaires :

Le service de la Prévention de la délinquance a été créé l’an dernier pour renforcer l’offre de prévention auprès des plus jeunes. Il a été doté pour cela de moyens humains et financiers pour multiplier les propositions et les partenariats. Un de ses projets phares en cette rentrée est l’installation des boîtes aux lettres Papillons dans les onze établissements élémentaires de la ville. Ces boîtes aux lettres, conçues par l’association éponyme, ont pour objectif de libérer la parole des enfants victimes de violence et de maltraitance. Les enfants sont encouragés à écrire et décrire les violences dont ils sont victimes et à glisser leurs mots dans la boîte. Les courriers seront relevés deux fois par semaine et transmis au pôle d’analyse des courriers Papillons qui les traitera, les analysera et, selon la gravité des faits dénoncés par les enfants, les transmettra à la cellule de recueils des informations préoccupantes ou au Procureur de la République.

Un partenariat avec l’association E-Enfance a également été mis en place. Reconnue d’utilité publique, cette association est un précurseur depuis 18 ans dans la protection de l’enfance sur Internet et l’éducation à la citoyenneté numérique. De nombreuses actions pour sensibiliser les enfants aux dangers des écrans, du web, des réseaux sociaux, des jeux vidéo ainsi qu’au harcèlement scolaire sont proposées aux enseignants des cours moyens. Les agents de prévention du service sont également formés pour intervenir auprès des classes pour des sensibilisations à la citoyenneté ou pour les permis Internet et permis piéton qui s’inscrivent dans des dispositifs nationaux afin d’assurer la sécurité des enfants dans l’espace public et sur la toile.

Le parcours santé, à chaque âge sa prévention :

Les actions de prévention et promotion de la santé s’adressent à tous les élèves de la ville, quel que soit leur âge, grâce à un parcours pensé en fonction de chacun. Assurer l’éducation à la santé, la prévention et la protection de la santé des élèves est l’objectif de ce parcours éducatif.

Dans le cadre du dispositif Clichy Sourire, les élèves de maternelle Clichois sont initiés au brossage de dents grâce à un kit pédagogique conçu par la Ville qui leur est remis avec une brosse à dent. Ces visites d’un chirurgien-dentiste assurent plus de 2 000 dépistages et permettent ainsi d’orienter les enfants poly-cariés dans le dispositif national M’T Dents qui permet à chaque enfant de bénéficier d’une visite gratuite chez le dentiste tous les trois ans.
Des ateliers d’accompagnement sont également proposés aux parents d’élèves de maternelle. En 2022, ce sont 210 parents qui ont assisté à des ateliers sur les questions de santé en fonction de l’âge des enfants : le sommeil, la nourriture ou les écrans pour les plus grands.
Le « parcours santé » débute à partir du CP. Pour ces élèves, objectif « goûter sain ». À l’aide de la diététicienne de la Ville, les CP apprennent à composer un goûter équilibré. Le mémo goûter est envoyé à toutes les familles pour accompagner parents et enfants. En CE1, la Municipalité propose un atelier de santé bucco-dentaire afin d’améliorer les compétences acquises par les enfants en maternelle.

Une vingtaine de classes de CE2 ont été sensibilisées à l’importance du sommeil sur leur santé et leurs apprentissages. En CM1, c’est le harcèlement scolaire qui est abordé. Enfin, une sensibilisation aux situations d’urgences est proposée aux classes de CM2. Les élèves des cours moyen peuvent également participer, sur leur temps libre, aux Volontaires de la santé. Durant ces ateliers, les enfants abordent, avec les élèves infirmiers de l’Institut de formation franco-britannique, des thématiques de santé publique. Ces apprentissages sont restitués à l’ensemble des classes de CE2, CM1 et CM2 durant une semaine de la santé organisée en juin.
Pour saluer la qualité du « parcours santé » proposé par la Municipalité aux enfants, l’Agence régionale de santé a accordé cette année une subvention de 37 700€ (+ 10 700€ par rapport à l’an passé).

Collèges et lycées : une prévention adaptée

Dans les collèges et lycées de la ville, comme dans les écoles primaires, la Ville mène des actions de prévention tout au long de l’année. Il s’agit d’un programme d’une douzaine d’ateliers, interventions et rencontres : moins qu’en primaire, mais avec des objectifs plus précis pour une audience particulière. « Les collégiens et lycéens constituent un public plus mature, parfois avec des idées déjà très arrêtées », explique la direction de la Santé, qui organise près de la moitié des interventions. « Avec eux, les actions prennent la forme d’un échange et d’une discussion, plutôt qu’un enseignement didactique. On peut d’ailleurs les rencontrer en dehors du cadre scolaire. »

Pour les plus jeunes, les actions restent proches de ce que l’on peut rencontrer en primaire. Les élèves de 6ème sont par exemple éduqués à l’importance d’un petit-déjeuner équilibré, à travers une intervention en deux phases. À l’automne, la diététicienne de la Ville leur soumet un questionnaire et discute avec eux de leurs habitudes alimentaires. Puis au printemps, elle les rencontre à nouveau pour un petit-déjeuner au collège, où les élèves sont invités à choisir les meilleures options au sein d’un buffet.
Auprès du public plus mature, d’autres questions se posent. À cet âge, les jeunes se détachent peu à peu de leurs parents, forment de nouvelles relations sociales… c’est dans ce cadre que les élèves des classes de 4ème jusqu’à la 1ère bénéficient des ateliers d’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (ÉVRAS). Financée à la hauteur de 15 887 € par le Conseil départemental, cette série d’interventions a pour objectifs de faire circuler la parole des jeunes autour des enjeux sociétaux, de promouvoir le respect et la responsabilité envers soi-même et les autres dans les relations humaines, amoureuses et sexuelles. Plus largement : construire des adultes responsables et bien dans leur peau. Ces actions sont menées plusieurs années de suite : « C’est la répétition qui fait que les jeunes s’emparent de ces sujets, et viennent nous aborder sans crainte. Les ateliers sont d’ailleurs construits à partir de leurs interrogations, auxquelles on répond avec bienveillance et sans jugement. »

L’autre moitié des actions est menée par la direction de la Prévention et des Risques majeurs. Ce service propose par exemple un atelier d’échange consacré à la déconstruction des stéréotypes genrés, adressé aux 250 élèves de 6ème de la ville. « On part des représentations des enfants pour leur faire comprendre l’égalité des genres : ni les filles ni les garçons ne sont prédéterminés à certains sports ou certaines activités ! » précise la référente Droits des femmes de la municipalité.

Avec la présence d’intervenants, les actions de prévention dans les collèges et lycées sont aussi une question de protection des jeunes : en 2024, une compagnie théâtrale reconstituera des procès avec des lycéens pour les rendre acteurs des débats et prévenir les comportements discriminatoires et violents. L’association WomenAbility rencontrera cet hiver les élèves de seconde pour les sensibiliser à l’invisibilisation des femmes dans l’Histoire et aux inégalités de genre.

L’équipe de l’application UMAY abordera avec les lycéens la question du partage de l’espace public. L’un des ateliers se consacrera à la prévention de la prostitution des mineurs : un sujet qui peut rebuter, mais bien réel et qu’il est nécessaire d’aborder pour en protéger les jeunes. C’est l’une des idées centrales derrière l’implication de la Ville dans la prévention : sensibiliser les jeunes afin de leur éviter d’être manipulés et de subir – ou causer – des violences.