Une Clichoise aux jeux paralympiques 2024 ?

Le triathlon : un sport exigeant qui associe natation, cyclisme et course à pied. Et pourtant, ou peut-être justement pour se dépasser, cela n’a pas découragé Camille Sénéclauze, une Clichoise atteinte de la sclérose en plaques – une maladie neurodégénérative – qui vise à se qualifier pour les Jeux Paralympiques de Paris 2024. Dernièrement, cette sportive née en 1998 enchaîne les podiums : 1ère dans sa catégorie aux Championnats du monde de para-triathlon en juin 2023 à Besançon, 2ème mondiale à La Corogne (Espagne) puis 4ème mondiale à Swansea (Pays de Galles) en juillet. Encouragée par ses résultats, Camille Sénéclauze vise haut : « Je veux me qualifier pour les Jeux Paralympiques de Los Angeles 2028, mais puisque mon évolution se passe bien, je tente les Jeux de Paris 2024 ».

Changer le regard sur le handicap

Hélas, les résultats ne font pas tout : reste l’épineuse question du financement. « En comptant le matériel, les déplacements, les inscriptions… une saison de préparation coûte près de 25 000€. Je ne suis pas encore sur les listes d’athlètes de haut niveau, donc je n’ai pas de sponsors privés ou institutionnels. Je garde un emploi pour financer mon activité. » Le CS Clichy Triathlon, où elle s’entraîne, a volé au secours de la sportive avec un financement participatif ; près de 1000 € ont déjà été récoltés !

« En parallèle de mon projet sportif, je veux faire évoluer le regard sur le handicap. Comme 80% des handicaps, le mien ne se voit pas, mais affecte mon entraînement et ma pratique »,
explique Camille Sénéclauze. « Alors je donne des conférences de sensibilisation au handicap, et j’ai récemment créé une association à mon nom. » Du côté de l’entraînement, la para-triathlète espère poursuivre sa lancée le 10 septembre, au Championnat de France de Saint-Jean-de-Monts en Vendée.

Pour faire un don et soutenir Camille Sénéclauze dans sa qualification pour les JOP 2024, rendez-vous sur la cagnotte en ligne !

Tout savoir sur le para-triathlon

Le para-triathlon se fait au format « sprint », avec des distances divisées par deux par rapport au format standard : 750m de natation, 20km de cyclisme et 5km de course à pied. Les para-triathlètes sont répartis en catégories selon leur handicap : fauteuil roulant, déficience visuelle ou pratique debout. Au sein de cette dernière, 4 classes (de PTS2 à PTS5) séparent les athlètes, selon l’impact de leur handicap sur leur pratique.